http://armandtrousseau.wifeo.com/ Site internet consacré à :
A R M A N D T R O U S S E A U ( 1801 - 1867 )
"Ne croyez pas trop à la parole du maître, ne restez pas des écoliers serviles ; allez, voyez, comparez."
NECROLOGIE
Le décès d'Armand Trousseau a été abondamment commenté dans la presse, en France bien sûr, mais même à l'étranger ! C'est pourquoi il m'a semblé intéressant de créer une rubrique intitulée "nécrologie" où l'on pourra obtenir ces extraits de presse.
*****
Voici en intégralité une lettre adressé par M. Letellier à Jeanne Morisseau, fille d'Armand Trousseau, un an après le décès de son père, et qui accompagne un recueil d'articles de presse objet d'une reliure soignée :
Paris, le 8 juin 1868.
Madame,
Douée d'un amour filial immense, vous vous êtes toujours montrée la digne fille de l'homme supérieur qui méritait tous les sacrifices, de même qu'il imposait toutes les admirations. Aussi ai-je toujours été profondément touché en vous voyant dévouée, jusqu'à l'immolation, au bonheur et au repos de cet excellent père, et cela, d'une manière si naturelle, qu'il semble qu'à Dieu seul appartient le droit de connaître l'étendue de ce dévouement et de le récompenser.
Confident discret et modeste de celui auquel je dois tant, j'ai appris de lui, de quel respect votre résignation, pleine de simplicité, mérite d'être entourée : c'est pourquoi je regarderai toute ma vie, comme la plus précieuse preuve de votre estime, que vous me permettiez, Madame, de reporter sur vous et sur vos chers enfants les sentiments dévoués que m'inspirait l'ami que nous pleurons. Je ne puis donc trop vous remercier de m'avoir autorisé à réunir les témoignages de l'admiration et des regrets publics que la mort de votre père a fait éclater. Je ne doute pas que leur lecture ne soit une consolation pour vous en même temps qu'un enseignement pour vos fils.
Daignez agréer l'expression des sentiments respectueux et dévoués qu'éprouve pour vous et pour toute votre famille,
Madame,
Votre très humble et très obéissant serviteur et ami.
Letellier.