http://armandtrousseau.wifeo.com/      Site internet consacré à : 

  A R M A N D   T R O U S S E A U   ( 1801 - 1867 )

armand trousseauarmand trousseau

"Ne croyez pas trop à la parole du maître, ne restez pas des écoliers serviles ; allez, voyez, comparez."

 

PIERRE-FIDELE BRETONNEAU

(1778 - 1862)

 

 pierre bretonneau

Portrait du docteur Bretonneau d'après une photographie
Huile sur toile - Dim : H 141 x L 98
Signé : G. Moreau de Tours 1889 ( en bas à gauche )
Offert par l'auteur à l'Hospice Général de Tours

 

 

Ce descendant d’une lignée de huit générations de médecins-chirurgiens a été scolarisé auprès du curé de Chenonceaux avec les enfants de Mme Dupin sa  protectrice qui est aussi celle de J.J Rousseau. En 1795 il part à l’école de santé à Paris, rue de l’école de médecine. Il se marie avec la lectrice de Mme Dupin, de 23 ans son aînée, et s’installe à Chenonceaux comme officier de santé ; il en deviendra maire en 1803. Il se passionne pour les vignes, les moutons, les abeilles, travaille sur le phosphore pour créer des allumettes, et sur le mercure pour des thermomètres

Convaincu de la nécessité de la vaccination, Bretonneau consacre une grande partie de ses efforts à l’étude des principes et des effets de cette pratique. Il applique ses théories dès qu’il s’installe à Chenonceaux où sévit la variole à l’état endémique. Souffleur de verre, il invente le tube capillaire et la canule de trachéotomie. En 1803 il écrit : «  sur plus de 300 enfants que j’ai vaccinés depuis six mois, je n’en ai pas un seul grièvement incommodé…». Les épidémies de 1816 et 1819 lui donnent l’occasion de réfléchir à la notion de contagion. Les résultats de ses travaux lui permettent de démontrer l’autonomie nosologique de la fièvre typhoïde et de la diphtérie. Il pratique avec succès sa première trachéotomie sur la fille d’un ami en 1825. Ce fut l’un des premiers à introduire une canule dans l’orifice pratiqué sur les premiers anneaux de la trachée. En 1855 il écrira cette notion révolutionnaire à l’époque : « Un germe spécial, propre à chaque contagion, donne naissance à chaque maladie contagieuse. Les fléaux épidémiques ne sont engendrés, disséminés que par leur germe reproducteur... », réfutant ainsi les thèses de Casimir Broussais alors admises par tous !

Ses amis le pressent de devenir médecin chef à l’hôpital de Tours malgré onze autres compétiteurs. Il hésite à quitter son cadre bucolique, mais décidé, il part à Paris soutenir sa thèse le 7 janvier 1815 : “De l’utilité de la compression et en particulier de l’efficacité du bandage de Théden dans les inflammations idiopathiques de la peau (Staphylococcies cutanées). L’originalité (et l’efficacité) de ce bandage tient au fait qu’il est enduit d’une huile siccative (donc antiseptique) ; on ignore à cette époque la notion d’infection microbienne, le dogme étant la génération spontanée. Dès son installation à Tours en 1815 il se passionne pour la diphtérie. En 1829 il donne une communication à l’Académie de Médecine sur : “Notion sur la contagion de la dothinentérie (typhoïde)”. Ses conclusions sont très prudemment reçues car elles remettent en question la génération spontanée et annoncent l’ère pasteurienne. Il défend la notion de remède spécifique, s’opposant aux diètes et aux saignées. Il utilise beaucoup le quinquina pour “tomber les fièvres” !

Béranger dira de lui :  “C’est un savant d’une modestie parfaite et d’un désintéressement peu commun dans la Capitale, il est homme d’esprit et de bonté extrême…”. Il donne des cours de chirurgie, médecine, accouchements… tout en ayant une vie « affective » intense ! En février 1838 il démissionne de son poste de médecin-chef car comme lui écrit Trousseau : “il s’accumule à Tours d’orageuses haines sur vous …”.

Il aimait tout régenter et avait un caractère ombrageux ! Il utilisa toutes ses relations pour transformer l’hôpital en Ecole Préparatoire de Médecine et de Pharmacie de Tours ce qui fût fait le 22 juin 1841, sous la tutelle de la faculté de Paris. Conséquence de violentes querelles inter-médicales, lors de la séance inaugurale le nom de Bretonneau n’est même pas cité !

 

Source : http://www.maitrise-orthop.com/viewPage.do?id=1005

 

 

Pour en savoir plus sur Pierre-Fidèle Bretonneau, je vous invite à découvrir le livre écrit par Emile Aron :

Bretonneau, le médecin de Tours, 1979 Editions C.L.D. 295 pages.

C'est une biographie passionnante, écrite d'après des documents inédits et des recherches  très approfondies. On y découvre un Bretonneau très attachant et passionné par tout.

 

 

 

timbre bretonneau

Timbre à l'effigie de Bretonneau avec la ville de Tours

Edité pour le centenaire de sa disparition (1962)

 

 

tombe bretonneau

Chapelle du docteur Bretonneau

au cimetière de Saint-Cyr-sur-Loire, près de Tours




Créer un site
Créer un site